MOTS Clés
St Bérain sur Dheune (Saone et Loire) par Couches (Saone et Loire)
VERRERIE / VERRE / INDUSTRIE
Neveusel / voir « B.S.N.
LETTRE SIGNEE "Neveusel
Fonderie au Montet Perrecy les Forges (Saone et Loire)
Laujorrois Industriel / Forges
Fonte de cloches
VOIR HISTORIQUE
SUR CE DOCUMENT signé "NEVEUSEL" A L ORIGINE DE B.S.N.
ANNEE 1806
FORMAT in-4
A ETE PLIEE
LETTRE ENVELOPPE
RECTO LETTRE COMPLETE ET SIGNEE
VERSO DESTINATAIRE MATQUE POSTALE "70 COUCHES "
ET TAXATION MANUSCRITE DE L ACHEMINEMENT DU PLI
PETIT MANQUE DE PAPIER AU COIN BAS DROIT/ VISIBLE AU SCAN
========================> DOCUMENT EN BONNE CONDITION ET TRES FRAIS
LETTRE COMPLETE signée par « Neveuzel VERRERIE DE SAINT BERAIN (SUR DHEUNE)
==============================> VOIR HISTORIQUE SUR CE NOM EN FIN DE DESCRIPTION
LETTRE ADRESSEE A MONSIEUR LAUJORROIS DIRECTEUR DE LA FONDERIE LE MONTET (Palinges) à PERRECY LES FORGES
================================>VOIR HISTORIQUE SUR CE NOM EN FIN DE DESCRIPTION
TEXTE INTERESSANT
EXTRACTION DE CHARBON/ MINE DE LA GAGERE/ ENVOI PAR BATEAU
======> ENVOI DE CLOCHES pour la Fonderie
=================================================>VOIR SCANS
=====================================================>VOIR HISTORIQUE
1/ SUR VERRERIE DE ST BERAIN / MR NEVEUSEL
2/ SUR FONDERIE PERRECY LES FORGES
HISTORIQUE
1/ SUR NEVEUSEL VERRERIE DE
SOURCES
https://canaux.region-bourgogne.fr/centre/paysages/insolites/la-motte-sur-dheune/
La Motte sur Dheune
Le domaine de la Motte, à Saint-Bérain-sur-Dheune, témoin de la « pépinière d’entreprises » de la vallée de la Dheune à la fin du 18e siècle
Rive gauche, on remarque d’emblée le mur de clôture d’un grand parc arboré et une belle demeure parallèle au canal. Comment deviner qu’il s’agit d’un ancien domaine féodal, témoignage de l’impact de la voie d’eau sur son environnement ?1
Le château de la Motte à Saint-Bérain-sur-Dheune, biefs 15-16 du versant Méditerranée.
Une longue histoire du Moyen Âge à l’Ancien Régime
Le fief est mentionné pour la première fois au début du 14e siècle. En 1371, le site se présente sous la forme d'une « motte close de fossés et une tour en icelle ». Vers le milieu du 18e siècle, il appartient à Henri de Rochemont. « A cette époque, le château de la Motte-sur-Dheune, au dire de Courtépée, était situé au milieu d'un parc et de jolis jardins. La grosse tour de l'ancien château existait encore, avec un vieux four. Les canalisations circulaires entouraient le château tout en actionnant un moulin. Les Rochemont firent alors certains travaux d'embellissement, car les bâtiments encore existants, restaurés plus tard dans le style, rappellent le dix-huitième siècle. Une sorte de pavillon à angles arrondis, à toiture plate et à grandes arcades formées de bandeaux se voit encore près du chemin de halage. Il servait, dit-on de conciergerie. Une porte monumentale y attenait. [...] Les Rochemont [...] construisirent, à la Motte-sur-Dheune, en 1822 une Verrerie dont le grand bâtiment à contreforts existe toujours. De plus, ils édifièrent, en 1838, à la place de l'ancien château, une construction moderne restée inachevée. Les de Breilly achetèrent le domaine vers 1840, pour le revendre bientôt à la Société des Mines de Blanzy qui, jusqu'à ces dernières années, logeait ses directeurs au château. Quant à la Verrerie de 1822, elle avait été transformée en salle de théâtre pour les jeunes gens employés à la mine. Depuis peu, la Compagnie de Blanzy s'est désintéressée de la Motte-sur-Dheune, et tout a été morcelé l'année dernière au gré des acquéreurs. »2
Le canal du Centre à St-Bérain-sur-Dheune. Vers 1950. Négatif au gélatino-bromure d’argent sur verre. Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône - inv. n° 1975.19. 71391.34.1 - Les bâtiments administratifs de la Motte et le site d’écluse 15 du versant Méditerranée.
Un pôle de l’industrie en émergence dès 1780
Dès 1780, Louis Bernard Guyton de Morveau est autorisé à créer deux verreries à Saint-Berain à condition d'utiliser le charbon local : les prémices d’un développement industriel sont déjà en place à divers endroits de la vallée de la Dheune.
« En 1789, sa mine étant en activité, M. de Morveau fit construire au bois Jean Bordes une verrrerie à vitres et à bouteilles. Tout d’abord prospère, cette verrerie périclita ; en 1815, elle fut complètement abandonnée. Mais en 1825, le baron de Poilly ayant acheté des héritiers Rochemont l’ancien château de la Motte, créa dans ses dépendances une nouvelle verrerie à vitres puis à bouteille. Cette verrerie fut interdite en 1848 […] »3. Divers aléas précèdent sa désaffection.
Un site industriel au 19e siècle
« Ordonnance du 25 octobre 1826 portant que le sieur de Poilly est autorisé à établir une verrerie destinée à la fabrication des bouteilles en verre noir, dans son domaine de Lamotte, situé à Saint-Berain-sur-Dheune (Saône-et-Loire), et que dans cette verrerie, qui sera composée de deux fours de fusion, contenant chacun six creusets, l’impétrant ne pourra employer que de la houille pour combustible. »4 En 1838, est officiellement signalée une « Verrerie à bouteille dont un seul four est habituellement en activité »5. Nous savons également que dès 1837, la verrerie de Lamotte-Saint-Berain est administrée par les propriétaires des mines de Blanzy.
En 1854, la société des mines de Blanzy réalise à la Motte près Saint-Berain la première fabrication française d'agglomérés : le procédé employé était la presse hydraulique avec un lavoir qui permettait de préparer le charbon entrant dans ce matériau. Tout sera par la suite transféré à Montceau-les-Mines, au lavoir des Chavannes6.
Evolution du bâti sur le site
Le château et les bâtiments de l’ancienne verrerie avec la cheminée en briques.
Biefs 15-16 du versant Méditerranée à Saint-Bérain-sur-Dheune.
En 1829, sur le cadastre napoléonien, la demeure et l'atelier sont bien visibles ainsi que la maison la plus en amont. Plusieurs bâtiments formant un angle entre les deux maisons ont disparu (ferme ou autres ateliers). Les bureaux n'étaient pas encore construits.
Pour ce qui est de l’apparence des lieux, un plan de bornage7 indique dans les années 1860 :
- le pont de la Motte
- le pavillon du concierge du château de la Motte
- le château et la verrerie de la Motte
- les prés, cours, habitation des Mines de Saint-Berain (Jules Chagot et Cie)
- les terrains de la Verrerie (Pasques et Cie)
- la XXIIe écluse
- le contre-fossé de la Gagère et Saint-Berain qui contourne le château et rejoint le bord du canal.
A la fin du 19e siècle, on voit sur les cartes postales anciennes, en plus du logis patronal et du grand atelier d'usine, plus en aval, un immeuble de logements ouvriers. Une légende précise même qu'il s'agit des « bureaux de la Motte ». Ce bâtiment, de plan rectangulaire, à un seul étage sur rez-de-chaussée, s’étend sur douze travées rythmées par quatre portes d'entrée. La construction est soignée, comme le montrent les encadrements de fenêtres et de portes en brique et la corniche décorative qui animent les murs. Aujourd’hui, il est transformé en logements.
Une ancienne « maison du gardien de la Mine »8, en moellon à encadrements de brique, est installée le long de la route et du canal.
L’ancienne verrerie, un bâtiment rectangulaire à contreforts juste derrière la maison du gardien, a été réaménagée dans les années 1970 en restaurant. Le toit est aujourd’hui effondré sur le rez-de-chaussée. Au sous-sol, transformé en discothèque, il reste les fours en brique avec chaînes d’angle en pierre de taille.
Le bâtiment principal, en L, haut de deux étages sur soubassement, est séparé de la route par une pièce d'eau de forme ronde. Ardoises du toit, pierres des chaînes d'angle et encadrements de fenêtre signalent une construction soignée. La façade le long du canal est rythmée par neuf travées. La porte d'entrée s’ouvre au centre sous un arc en plein-cintre. La façade côté jardin est très différente : quelques marches dans l’angle donnent accès à une entrée en arrondi, qui dessine comme un avant-corps. L’entrée donne dans un vestibule avec grand escalier en pierre avec rampe en fer forgé. Le sol est recouvert de carreaux de ciment. Les moulures, cimaises et portes ont été conservées. L’aile gauche a été agrandie de quelques travées, sans doute au début du 20e siècle. Fyot déclare le bâtiment inachevé avant 19109.
Au débouché du pont de la Motte, se dresse encore l’ancien pavillon du concierge, à deux niveaux sur rez-de-chaussée surélevé, à l’architecture étonnante, sans doute construit au 18e siècle. Le toit à croupes est très plat. Sur les murs, dont les angles sont arrondis, de grandes arcades dont certaines courent sur les deux niveaux de la construction, abritent ou non des baies. Leur dessin, avec pilastres sur les côtés et agrafe au centre, rappelle les encadrements de baies du rez-de-chaussée du château, côté jardin. Il était complété, d’après E. Fyot, par une porte monumentale dont il ne reste rien.
Le contre-fossé du canal semble contourner le site en s'éloignant du linéaire pour longer une voie de chemin de fer.
VOIR AUSSI
SUR NEVEUSEL / à l'origine de B.S.N. "Boussois Souchon Neveusel"
SOURCES
LE LIEN EST
https://www.lesechos.fr/13/08/1999/LesEchos/17962-098-ECH_10--antoine-riboud.htm#
EXTRAIT
Antoine Riboud
LES ECHOS | LE 13/08/1999
TRISTAN GASTON-BRETON *
Antoine Riboud a sorti le capitalisme français de sa torpeur conservatrice. On ne soulignera jamais assez l'impact de l'OPA de BSN sur Saint-Gobain, en 1968.
.../....
Achetée en 1864 par Jean-Baptiste Neuvesel, descendant lui-même d'une très ancienne famille de verriers originaire de la région d'Evian, la verrerie Souchon-Neuvesel était devenue, sous l'impulsion du mari de sa petite-fille, Eugène Souchon, une entreprise prospère, attirant dans son orbite une dizaine de verreries régionales et prenant une participation dans les Eaux Minérales d'Evian. A la mort d'Eugène, en 1931, sa veuve, Marie Souchon, avait confié la direction de l'entreprise à son neveu, Lucien Frachon, le frère de la mère d'Antoine Riboud. A sa mort en 1941, la direction des verreries Souchon-Neuvesel échoit à un autre de ses oncles : Georges Roque. C'est lui qui, en octobre 1942, prend l'initiative d'embaucher un Antoine Riboud un peu perdu. « Je vous envoie mon neveu, écrit-il au responsable de la verrerie. Il ne sait rien faire, débrouillez-vous pour le faire travailler »... Après quelques menus travaux, on confie au jeune homme la responsabilité du fichier manuel des entrées de matières premières et des sorties de produits finis...
Efficace, curieux, jamais à court d'idées, Antoine Riboud prend rapidement du galon. En 1943, il est envoyé à la verrerie de Queylar, à Marseille. Sa mission : trouver les raisons pour lesquelles cet établissement perd de l'argent. Antoine Riboud trouvera vite : direction négligente, salaires trop importants, absentéisme... Au prix d'un conflit social, il parvient à faire accepter les sacrifices qui s'imposent. Un bel exploit, assurément, pour un ancien cancre ! Impressionné, son oncle le fait alors « monter » au siège de la société, rue de la Bourse à Lyon. A vingt-cinq ans, le voilà responsable des réclamations des grands clients. Bouteilles cassées, retards de livraison, problèmes de fabrication, erreurs de facturation, litiges commerciaux... De cet observatoire privilégié, il découvre les multiples facettes du métier de verrier, dont il maîtrise bientôt tous les rouages. Ses fonctions lui permettent également d'affirmer sa fibre de patron social. Homme au contact facile, Antoine Riboud aime faire la tournée des ateliers et saluer les ouvriers, dont il connaît un grand nombre par leur nom. Cela lui vaudra plus tard la réputation de « patron de gauche ». Cette même année 1943, il épouse Lucette Hugonnard Roche, la fille d'un négociant en fil textile de Lyon. Le couple aura quatre enfants. L'ancien « canard » de la famille est désormais sur les rails.
2/ HISTORIQUE SUR LA FONDERIE AU MONTET
SOURCES
https://lemontet.free.fr/Document/historique.htm
EXTRAIT
HISTORIQUE
On trouve une première trace de fourneau, au MONTET près de la rivière la Bourbince, qui fut abandonné en 1774 au Montet.
C'était un fourneau destiné à faire de la fonte pour les entreprises du CREUSOT.
Monsieur J.B. Pertois fils fit reconstruire le fourneau de la Bourbince vers 1800.
On en déduit que cela devait être celui abandonné en 1774.
Pour le réaliser suffisamment résistant à la chaleur, on le bâtit avec des briques qui furent fabriquées avec de l'argile du M0NTET.
Pour ce faire, on érigea un four à briques et un atelier de briqueterie. On commença également la fabrication de cruchons et on cuisait dans le four à briques des pierres à chaux.
1803
En 1803, Monsieur Pertois donna plein pouvoir à Monsieur Laujorrois qui devint ainsi le patron du MONTET.
Le fourneau de la Bourbince fut utilisé pour le traitement de minerai de fer et des scories contenant du métal à extraire et provenant d'autres usines (Avignon, Lyon).
Entre 1803 à 1806 de 40 à 53 ouvriers travaillaient sur le site en fonction des besoins.
Les armées françaises avaient, dans leurs campagnes, récupéré un butin considérable notamment en ustensiles de cuivre, de la vaisselle en étain et des canons en bronze.
Des bateaux amenèrent par le canal ces objets qui furent fondus et le métal résiduel affiné donna : du cuivre rouge, de l'étain fin, de l'étain ordinaire dit étain à litres et du métal destiné à la fabrication des cloches.
L'activité d'affinage des métaux commença à décliner à partir de 1806.
Des difficultés financières dès 1807 firent que la fermeture de la fonderie fut envisagée.
En 1811 Monsieur Laujorrois commence à commercialiser des creusets réfractaires fabriqués avec de l'argile locale, puis s'essaie à la poterie de grès fin, avec notamment des bouteilles vendues à la Société des Eaux de Vichy. La production de série massive et l'utilisation du charbon attestent le caractère industriel de ce site précoce.
Il fit construire un four à poteries. Il y avait donc 2 fours à céramiques. Peu à peu, ils prirent le dessus sur la fonderie.
Monsieur Laujorrois fait des essais, se documente auprès de manufactures spécialisées et réussit à trouver "un vernis" qui assurera le succès définitif de ses produits.
Les briques réfractaires "qui ne fondent, ni se calcinent au feu et auxquelles la transition du chaud au froid, ne fait subir aucune altération" obtiennent un franc succès. D'abord au Creusot, puis dans toutes les usines métallurgiques de France, de même les creusets qui présentent les mêmes qualités. Fondeurs d'or, d'argent, de cuivre, d'acier les utiliseront pour les industries chimiques, suivront des cristallisoirs, filtres, capsules, vases à acide, tuyauteries.
La réussite des essais de Monsieur Laujorrois pour glacer ses poteries, fit que les fabrications du MONTET obtinrent à partir de 1828 un succès éclatant.
En 1813 il y eut même un essai de fabrication de cloches resté sans suite.
En 1819, le jury central de l'exposition de Paris, confère "une mention honorable à l'usine du MONTET pour ses poteries, grès à couverte terreuse et la bonne fabrication de ses briques réfractaires destinées à la construction des fourneaux."
On trouve dans le "Journal de Paris" et le "Constitutionnel" des articles pleins de louanges sur les produits de Monsieur Laujorrois.
En 1820, l'institut des arts témoigne un grand intérêt au "grés du M0NTET".
En 1821, Monsieur Mèrimèe, secrétaire perpétuel de la Sté Royale des Beaux Arts présente un rapport sur les briques réfractaires, creusets et poteries du M0NTET.
Une "planche" (passerelle) fut installée pour permettre le passage des piétons.
L'industrialisation de la rive droite de la Bourbince commandait à une main d'œuvre nombreuse de passer d'une rive à l'autre.
Ces passerelles étaient peu élevées au dessus des eaux. A chaque crue, elles subissaient des dégâts quand elles n'étaient pas entièrement emportées.
M. Laujorrois François-Antoine s'associa à M. Louis Ruaut.
En 1822, le "Dictionnaire des Découvertes" demande l'envoi d'une notice concernant "les découvertes dont il enrichit les arts industriels."
En 1828, la notoriété du M0NTET est acquise. Le MONTET figure dans le "Manuel Géographique des départements de la France "
VOIR AUSSI
SOURCES
LE LIEN EST
https://patrimoine.bourgognefranchecomte.fr/connaitre-le-patrimoine/les-ressources-documentaires/acces-aux-dossiers-dinventaire/etude/0fabca95-af11-44da-91fa-88a0ea5e1e33.html